Dans le but de répondre à ses différents objectifs, l’Œuvre humanitaire pour la Protection et le Développement de l’Enfant en difficulté (OPDE en sigle) a mis en place le niveau CFA (Centre de Formation Artisanale) au Centre de Formation Professionnelle de Kigobe pour aider le plus maximum possible  des jeunes qui n'ont pas eu la chance de terminer l'école fondamentale sans écarter ceux qui ont terminé le cycle des humanités mais n’ayant pas eu la chance d’avoir de l’emploi.

C’est dans cette optique qu’en date du 04 septembre 2023, l’OPDE a procédé à la remise des certificats  à 53 lauréats qui venaient de terminer une formation d’une année à l’OPDE dans quatre sections à savoir l’électricité domestique, la soudure, la coiffure mixte et l’art culinaire. Les cérémonies ont été rehaussées par la présence du directeur de la Fondation ARCANUM, le Bailleur principal du Centre de Formation Professionnel de l’OPDE depuis 2006.

Dans son mot d’ouverture, le Coordinateur National de l’OPDE, Mr  Gaddy Bukuru a remercié les lauréats pour le courage qu’ils ont manifesté au cours de toute la période qu’a duré cette formation. Cette 16^ème promotion de formation s’est distinguée par rapport aux précédentes car elle a réussi avec une note plus élevée.

Mr Gaddy Bukuru n’a pas manqué de remercier aussi les enseignants qui se sont donné corps et âme pour dispenser des cours, les artisans et entrepreneurs chez qui les jeunes ont fait les stages, les parents et sans oublier Mr Karsten Timmer, Directeur de la Fondation ARCANUM pour les appuis financiers réguliers à l’OPDE et sa présence lors de la remise des certificats.

De son côté, le Directeur de la Fondation ARCANUM a remercié les dirigeants de l’OPDE-Burundi pour les différentes activités réalisées dans le souci de développer le Burundi. Il les a appelés à aller de l’avant. Aux nouveaux lauréats, il les a souhaités de bons succès dans la vie et de bien représenter l’OPDE partout où ils seront engagés comme employés.

    

Photo de famille rassemblant les responsables de l’OPDE, les encadreurs et les lauréats de la 16^ème promotion.

TEMOIGNAGES :

Ce jour-là, les lauréats ont eu à dire pour manifester leur joie.

Mlle Gloria Irambona, une fille disposant d’un diplôme de fin des humanités en Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) affirme qu’elle a pris l’initiative d’aller faire la formation à l’OPDE car, après avoir terminé les humanités, elle a manqué de l’emploi. Et pour éviter la politique de tendre la main à une personne tierce, elle s’est, directement, engagée pour aller faire la formation supplémentaire en art culinaire à l’OPDE.

A côté de cette formation, elle a fait un stage au Restaurant Face à Face au centre-ville de Bujumbura. Pour elle, elle garde confiance qu’elle aura de l’emploi.

M^lle Irambona indique que suivre les cours lui a été facile car l’OPDE leur donnait des frais de déplacement.

Elle remercie l’OPDE pour ce geste et lance un appel vibrant aux autres filles et garçons ayant terminé leurs humanités mais qui n’ont pas eu de l’emploi à aller faire des formations dans une des disciplines dispensées à l’OPDE d’autant plus que ces formations se donnent gratuitement.

Mlle Gloria Irambona

Quant à Mr Jean-Bertrand Irakiza, ayant un diplôme des humanités en sciences, il a indiqué qu’il a fait environ trois ans sans avoir de l’emploi et a, alors, décidé d’aller suivre la formation en tôlerie-soudure à l’OPDE. Il a fait savoir qu’avec cette formation reçue, il pourra se créer de l’emploi ou s’associer à d’autres soudeurs et mettre sur pied un atelier de soudure.

Il remercie l’OPDE pour avoir mis en place ces formations en métiers car ces derniers  aideront les jeunes à vivre et ne pas dépendre de leurs parents ou des tierces personnes.

Il appelle tous les jeunes qui ont terminé leurs humanités voire même ceux qui ont terminé les universités mais sans emploi, de rejoindre l’OPDE pour apprendre un métier de leur choix.

 

Parents qui avaient accompagné leurs enfants lors de la remise des certificats.

Œuvre humanitaire pour

la Protection et le Développement

de l’Enfant en difficulté

 

 

L’Œuvre humanitaire pour la Protection et le Développement de l’Enfant en difficulté OPDE en sigle, exécute plusieurs programmes dont le programme médical. Ce dernier est exécuté au Centre Médical Marthe Robin (CMMR). Celui-ci est situé en Mairie de Bujumbura dans la commune Mukaza, zone Bwiza à la 6eme avenue, numéro 4.

En général, ce Centre Médical est chargé d’assurer la prise en charge médicale des jeunes vulnérables assistés par l'OPDE et offre des soins aux communautés locales.

Le Centre Médical Marthe Robin de l’OPDE.

 Comme l’explique Mme Nadia Mugisha, gestionnaire du centre, cette structure médiale offre beaucoup de services à savoir le service des urgences, le laboratoire, la pharmacie et l’échographie. Il offre, également, le service de prise en charge du VIH/Sida, l’infirmerie, l’hébergement et le planning familial.

S’agissant du personnel, Mme Mugisha indique que le Centre Médical Marthe Robin dispose d’un personnel suffisant dont un médecin généraliste, ajoutant que la prestation se fait chaque jour 24heures sur 24 en alternances, d’où certains infirmiers travaillent le jour et d’autres la nuit.

Le problème d’électricité ne se parle pas au Centre Médical Marthe Robin car, s’il advient qu’il y ait délestage ou coupure d’électricité dans le quartier, on met directement en marche un groupe électrogène qui est à sa disposition. Non plus, il n’y manque jamais de l’eau car, à l’absence de l’eau de la Regideso, l’on utilise l’eau retenue dans un grand réservoir en plastique «TANK» qui est à la disposition de ce Centre Médical. 

″Tous les services sont payants à part le service de prise en charge du Sida qui s’offre gratuitement. Ici, on fait des tests du VIH/Sida et si le résultat tombe positif, le traitement se fait gratuitement‶, précise-t-elle.

Mme Mugisha a mentionné un autre service qui s’offre gratuitement dans ce centre médical à savoir l’encadrement des filles et femmes âgées de 15 à 24 ans, un encadrement qui se fait chaque vendredi de la semaine.

Selon toujours cette personnalité, ces dernières subissent, d’une part, une sensibilisation sur la façon de comment se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles ainsi que les grossesses non désirées. Elles sont, également, encadrées sur le planning familial et le problème lié à la perturbation des règles mensuelles. Le centre leur offre gratuitement des cotex lavables car, il y en a celles qui ne sont pas capables de s’en acheter suite au manque de moyens financiers.

 

D’autre part, ces femmes et filles reçoivent des encadrements en entrepreneuriat, lesquels encadrements les aident à se créer des activités génératrices de revenus. Ces activités pourront les aider à élever leurs enfants, surtout pour les filles qui ont mis au monde des enfants issus des grossesses non désirées, martèle-t-elle.

S’agissant du service d’hébergement,  Mme Mugisha précise que ce Centre Médical dispose des chambres avec une salle de bain par chambre ainsi que deux (2) vastes salles communes dont une pour les hommes et une autre pour les femmes.

            Quant aux perspectives d’avenir  Mme Mugisha signale que comme l’on accueille des femmes qui viennent accoucher mais qui ne sont pas hébergées, l’on envisage ouvrir le service de maternité dans l’avenir.

Elle demande à l’Etat et aux autres bienfaiteurs d’appuyer ce Centre Médical en matériels et en médicaments d’autant plus qu’il y a des services que ce Centre offre gratuitement.

Mme Mugisha lance un appel vibrant aux autres filles et femmes de venir faire des consultations pour être au courant de l’état de leur santé d’autant plus que le service de prise en charge du Sida et l’encadrement des filles et femmes âgées de 15 à 24 ans s’offre gratuitement.

            Chose importante est que le Centre Médical Marthe Robin collabore avec des mutualités de santé et est prêt à collaborer avec n’importe qui, qui le souhaiterait. Mme Mugisha interpelle toute entreprise n’étant pas affiliée à d’autres mutualités à venir s’entretenir avec les dirigeants dudit Centre afin d’aboutir à des conclusions permettant son personnel d’avoir accès aux soins de santé auprès dudit Centre.

 

De son côté, Ariella Nzoyihera, une Sage-femme qui preste quotidiennement au Centre Médical Marthe Robin fait savoir qu’elle dispense des enseignements à l’endroit des jeunes filles en vacances et autres femmes à travers le projet « URWARUKA RUZI ».

Selon Mme Nzoyihera, l’encadrement se base sur la façon dont ces dernières  peuvent se comporter dans le but de se protéger contre les grossesses non désirées ainsi que les maladies sexuellement transmissibles, la façon de s’abstenir à toute tentation et la perturbation des règles. Il se base, également, sur le planning familial, les tests de grossesses ainsi que les maladies et infections sexuellement transmissibles.

Elle indique, en outre, que ce Centre Médical a comme partenaire le PSI-Burundi.

Elle signale aussi que même les jeunes garçons sont reçus à ce centre pour suivre l’encadrement d’autant plus qu’ils peuvent eux-aussi attraper des maladies ou infections sexuellement transmissibles.

 

 

 

A côté de cela, cette sage-femme dispense aussi des matières d’encadrement en entrepreneuriat à l’aide des tablettes contenant des vidéos illustrant des témoignages des autres personnes qui se sont développées grâce à l’entrepreneuriat à travers des projets ou des activités génératrices de revenus

 

 

 

Quant à Mme Anne-Marie Niyonzima, agent de santé communautaire, elle prend du temps de se rendre dans le quartier pour sensibiliser et convaincre ces filles et femmes sur l’avantage de venir suivre ces enseignements au centre médial. Avec six ans d’ancienneté dans ce domaine, cette dame aide également dans la sensibilisation de ces filles et femmes, une fois arrivées au Centre Médical.

 

 

 

 

TEMOIGNAGES :

                                                                                                         

Mlle Noëlla Mugisha, élève au Lycée Municipal de Musaga, âgée de 21 ans, rencontrée au Centre Médical entrain de suivre une formation sur l’entrepreneuriat, dit que cette formation lui sera bénéfique dans la vie d’autant plus qu’elle saura comment entreprendre des projets de développement.

Venue apprendre comment les jeunes peuvent s’entraider dans l’entrepreneuriat et se protéger contre les maladies sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées, Mlle Mugisha parle des conséquences d’avoir une grossesse non désirée.

Pour Mugisha, quand on tombe enceinte d’une grossesse non désirée étant encore fille qui vit avec ses parents, on est stigmatisée et dans la famille, et dans l’entourage et dans la communauté. «Ça donne aussi une mauvaise image à tes parents auprès de la communauté. Tes parents sont mal vus dans la communauté et sont accusés de ne pas avoir éduqué leurs enfants d’où l’on peut même te chasser de la famille», a-t-elle martelé.

Elle appelle les autres jeunes à venir au Centre Médical pour recueillir des conseils sur la façon de se comporter dans la jeunesse afin d’éviter des grossesses non désirées et se protéger contre les maladies et infections sexuellement transmissibles.

 

De son côté, Mlle Jacqueline Manirambona, élève au Centre de Formation Professionnelle de Nyakabiga et  âgée de 19 ans,  avoue que les enseignements et conseils reçus sont très importants.

Mlle Manirambona salue le geste de don des cotex. Selon elle, cela va leur permettre de ne plus demander ces cotex aux garçons car, explique-t-elle, avec l’habitude de tout demander aux garçons, ces derniers finissent par profiter de la faiblesse et pauvreté de la fille pour, par après, lui proposer de coucher avec eux. Ce qui peut occasionner d’attraper des maladies et infections sexuellement transmissibles ou tomber enceinte d’une grossesse non désirée, a-t-elle dit. Elle remercie l’OPDE qui a mis en place ce Centre Médical tout en précisant que les conseils qui y sont prodigués à l’endroit des jeunes filles sont de grande importance.

 

 

 

Mme Arielle Nzoyihera entrain de distribuer des cotex lavables.

 

Femmes et jeunes filles brandissant les cotex lavables qu’elles venaient de recevoir après l’encadrement.

 

                              

                 

 

 

 

 

 

 

  Salle d’échographie.                                                                                                                                           Laboratoire